Le port de Tonnay-Charente hier et aujourd’hui 

Tonnay-Charente est une cité médiévale née des besoins du commerce fluvio-maritime. Le port connaît un développement florissant jusqu’au 18e siècle et malgré le développement de Rochefort, il a su maintenir son attrait par son adaptabilité.

Le port de commerce aujourd’hui

Le port actuel est aménagé sur la rive droite de la Charente. La longueur totale des quais s’étire sur 1 450 mètres. Les appontements du port de Tonnay-Charente peuvent accueillir des navires d’une longueur maximale de 120 m avec un tirant d’eau de 6,50 m.

Le port en rivière est doté de 2 appontements, 1 pipe de déchargement de sable et 1 portique de chargement de céréales d’une cadence de 600 t/h, ainsi que 14026m² de terre-pleins disponibles. 

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Histoire du port 

Le commerce des eaux-de-vie 

Dès le Moyen Âge, Tonnay-Charente est un port de commerce actif sur le fleuve Charente.   

Au 17e siècle, le commerce fluvial des eaux-de-vie, du cognac et des vins prend une place importante. Tonnay-Charente réceptionne les gabares chargées aux ports de Cognac, Jarnac, ou Angoulême, pour ensuite transférer les tonneaux sur les navires de haute mer. En 1787, on compte 35 caboteurs jaugeant au total 1387 tonneaux. Ce trafic atteindra son apogée à la fin du 19e siècle.  L’importation est quant à elle essentiellement constituée de sel. 

Au début du 19e siècle, l’importation de la houille anglaise représente 70 % du trafic et plus de la moitié des exportations sont toujours liées au commerce des eaux-de-vie. Le sel représente également une part importante du commerce. Les gabares qui animent les quais vont bientôt être supplantées par le train dont les liaisons se développent.   

Crédit photo : coll. privée

Le développement des aménagements

Durant le 18e siècle, les chargements et déchargements se font par des plans inclinés constitués d’empierrements, quant aux berges, elles ne sont que peu protégées de l’envasement. Au début du 19e siècle, on procède à de nombreuses campagnes de travaux pour consolider les berges et réaménager les graves de débarquement. Ce n’est qu’au milieu du 19e, après la construction du pont suspendu, que la réalisation des quais actuels va débuter. Un quai incliné se développe sur 140 mètres, à la suite un talus incliné de 260 mètres, puis viendra la construction d’un premier quai vertical sur voûtes de 250 mètres de longueur et enfin, en 1866, un second quai vertical prolongera le précédent de 152 mètres.

Les filières

Le port de Tonnay-Charente traite essentiellement les céréales et le sable.